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Par chemins...

27 janvier 2017

Merci à tous pour vos témoignages de sympathie

Je trouve un peu de temps ce matin pour reprendre la plume  et vous faire partager un moment très intense qui fut celui de la cérémonie religieuse au travers d'un texte, de deux chansons et d'un Requiem qui ont accompagné Michèle jusqu'à se dernière demeure.

D'abord regadez et écoutez ceci :

Cette magnifique et triste chanson et bien d'autres de ce Brassens espagnol qui savait chanter à merveille la poésie de son pays, a accompagné nos premières rencontres en 1975, elle la petite prof de SVT et moi le nouveau pion du Collège de Beaujeu. D'ailleurs c'est quelques mois auparavant que je débarquais (un certain 4 octobre 1974) dans le hall du Collège pour prendre mon poste. Une autre personne attendait d'être reçu par le principal. Et cette personne allait devenir ma belle-mère.... mais je n'en savais rien à l'époque bien sur ! J'ai su après coup qu'elle venait récupérer les clés du garage du principal où Michèle garait sa voiture. Elle venait récupérer la voiture de Michèle car elle venait de faire une grosse chute dans un magasin de Villefranche (déjà elle se gamellait régulièrement car sa musculature avait été durement atteinte par la polio). Bref, en revoyant sa fille, elle demande si elle connaissait un grand mec d'allure un peu intello... non mais c'est certainement le nouveau pion d'internat....

Je logais dans une annexe du collège que Michèle traversait pour rejoindre de l'autre côté de la rue au 69 de le rue du Général Leclerc : elle logeait chez la mère Pouly.... à l'époque nous étions jeunes et c'est chez elle que nous nous retrouvions une bandes de copains (dont l'épicier du coin, le père Depardon, l'horloger de Beaujeu  Jean Paul Théllière, le prof communiste à la tignasse rousse et à la voie de stentor Jean Pierre Rissoan, Bernard Saliba un prof soixantehuitard comme on savait encore les faire à l'époque, Jacky Nové l'homme à la pipe, l'autre pion du collège avec qui je partageait une chambre dans l'annexe du collège, et parfois Gégé le complice de Condrieu qui allait devenir le parrain de Rémi)  pour discuter, rigoler, manger ses griottes à l'eau de vie et bien sur écouter de la musique et le vinyl de Paco Ibanez tournait, tournait.... nous étions bruyants comme on peut l'être à cet âge là jusqu'à ce que la logeuse se manifeste tard le soir pour demander un peu de calme.... et je ne sais plus quel olibrius de la bande lance le fameux : Chut la mère POULY dort !  Hilarité générale bien sur et c'est devenu ensuite notre signe de ralliement pour aller chez Michèle.

42 ans plus tard ce dimanche 15 janvier nous sommes en train de préparer la cérémonie religieuse avec Rémi, Marilyn et mon frère Jean Paul. Il nous faut choisir 3 textes et 3 morceaux de musique : aussitôt et sans plus de réflexion je lance 3 noms : Paco Ibanez, Jean Ferrat et Gabriel Fauré. Si les deux derniers sont connus de mes interlocuteurs, Paco Ibanez c'est qui ? Je fonce dans mon Grenier à Musique où sont stockés tous mes 33 tours vinyl et en moins de 30 secondes je retrouve la pochette du disque, mais je n'ai plus de platine pour l'écouter. Rémi muni de son smartphone fait une recherche rapide et lance au hasard la chanson Palabras para Julia. Inutile de vous dire que je fonds en larmes. Une bouffée de souvenirs heureux me remonte de ce lointain passé en geyser. "Si c'est trop dur pour toi, on mets autre chose, me propose Rémi. Non on maintient et machinalement il cherche la traduction de la chanson, chose que je n'avais jamais faite et ne connaissant pas l'espagnol, j'ignorais totalement le contenu de cette chanson, mais la voix, la mélodie étaient porteuses de sens, sans bien le savoir. Aussi je vous livre maintenant la traduction de cette chanson :

Des mots pour Julia

Tu ne peux retourner dans le passé
Parce que la vie te pousse vers l'avant
Dans un hurlement interminable,
Interminable.Tu te sentiras parfois coincée
Tu te sentiras perdue, ou seule
Peut-être souhaiteras-tu ne jamais être née,
Ne jamais être née.Mais souviens-toi toujours
De ce qu'un jour j'écrivis
En pensant à toi, en pensant à toi,
Comme je pense à toi maintenant.La vie est belle, tu verras
En dépit des soucis
Tu auras des amis, tu trouveras l'amour
Tu auras des amis.Un homme seul, une femme
Considérés ainsi, un à un
Sont comme la poussière, ne sont rien
Ne sont rien.Alors souviens-toi toujours
De ce qu'un jour j'écrivis
En pensant à toi, en pensant à toi,
Comme je pense à toi maitenant.N'abandonne jamais, ne t'isole jamais
Sur le chemin ne dis jamais
Que tu n'en peux plus et que tu restes là
Que tu restes là.La vie est belle, tu verras
En dépit des soucis
Tu auras des amis, tu trouveras l'amour
Tu auras des amis.Alors souviens-toi toujours
De ce qu'un jour j'écrivis
En pensant à toi, en pensant à toi,
Comme je pense à toi maintenant.

Tu ne peux retourner dans le passé
Parce que la vie te pousse vers l'avant
Dans un hurlement interminable,
Interminable.Tu te sentiras parfois coincée
Tu te sentiras perdue, ou seule
Peut-être souhaiteras-tu ne jamais être née,
Ne jamais être née.Mais souviens-toi toujours
De ce qu'un jour j'écrivis
En pensant à toi, en pensant à toi,
Comme je pense à toi maintenant.La vie est belle, tu verras
En dépit des soucis
Tu auras des amis, tu trouveras l'amour
Tu auras des amis.Un homme seul, une femme
Considérés ainsi, un à un
Sont comme la poussière, ne sont rien
Ne sont rien.Alors souviens-toi toujours
De ce qu'un jour j'écrivis
En pensant à toi, en pensant à toi,
Comme je pense à toi maitenant.N'abandonne jamais, ne t'isole jamais
Sur le chemin ne dis jamais
Que tu n'en peux plus et que tu restes là
Que tu restes là.La vie est belle, tu verras
En dépit des soucis
Tu auras des amis, tu trouveras l'amour
Tu auras des amis.Alors souviens-toi toujours
De ce qu'un jour j'écrivis
En pensant à toi, en pensant à toi,
Comme je pense à toi maintenant.

Comment 42 ans plus tard ne pas ressentir de très fortes émotions en lisant ce texte, qui va comme un gant à Mimi et en écoutant cette musique triste et forte à la fois.

La deuxième chanson est plus connue c'est une chanson tirée d'un disque intitulé Jean Ferrat chante Aragon, disque vinyl qui a aussi tourné jusqu'à l'usure sur ma platine et je ne peux que choisir "QUE SERAIS JE SANS TOI ?"

Pour la dernière partie de la cérémonie pendant laquelle tous les membres de l'assistance viennent se recueillir un instant devant le cercueil de Michèle, le REQUIEM de Gabriel Fauré s'impose naturellement tellement il est doux et beau.

 

Puis il a fallu choisir les textes dans un recueil fourni par le père Olivier le curé de la paroisse de Montmerle. Ce que nous avons fait mais il restait à écrire un texte pour rendre hommage à Michèle. Je propose simplement de reprendre des témoignages que nous avons reçus sur ce blog et sur facebook. Rémi est un peu réticent car il a peur de fâcherceux qui ne seront pas cités... mais ce seront des témoignages anonymes tout simplement. Et voici le texte qui en est ressorti. Au départ il devait être lu alternativement par mon frère Jean Paul et Anne notre amie de Villemeuve. Pour Jean Paul l'émotion a été trop forte et n'a pu prononcer un seul mot (il m'a beaucoup étonné et je l'en remercie car il nous a fait partager une émotion intense que nous avons tous ressentie, à ce moment là,  juste après la chanson de Paco Ibanez.) Anne a assuré et lu ce texte. Merci Anne

Hommage à Michèle

Nous sommes ici tous rassemblés dans cette église de Montmerle en raison de l’absence de chauffage dans celle de Montceaux.  Mais, c’est à Montceaux, le village de son enfance où elle fut durement  frappée à l’âge de 9 ans par cette terrible maladie, que Michèle retrouvera ce soir ses parents et ses grands-parents. Aussi nous ne retracerons pas toute sa vie riche d’événements, qui l’ont vu successivement embrasser le métier d’enseignante, se marier, adopter Rémi et devenir une grand-mère tendre et aimée. Au terme de sa carrière, elle a reçu les Palmes Académiques, reconnaissance dont elle était fière… mais je crois qu’elle serait encore plus fière des centaines de témoignages reçus depuis sa disparition. Aussi nous en avons choisis de vous en lire quelques uns aujourd’hui :

Michèle, c’était une personne merveilleuse, un professeur comme on en fait plus : adorable, très respectueuse et tendre avec ses élèves. Sur le plan humain, elle avait un franc parlé qui recadrait toujours la situation. Cette grande dame mais aussi une petite femme au grand cœur, plein de joie, continuera à vivre en chacun de nous de différentes manières et sera toujours dans nos cœurs.

Michèle a démontré tout au long de sa vie une réelle joie de vivre malgré toutes ses souffrances elle était toujours pleine d’entrain de vivacité et d’humour. Elle a beaucoup donné pour les autres et à travers son blog on devinait une si belle personne, remplie de générosité de gentillesse et d'amour.

Tu es libre maintenant, libre de ce corps qui t'en a fait voir de toutes les couleurs. Ou bien, au contraire, avait-il fini par ne plus voir la vie qu'en noir et blanc tout au long de ces éternels derniers mois où ta vie ne tenait qu'à un fil.... et à des machines.
Tu peux à présent aller où tu veux quand tu veux. Tu peux rire de tout aux côtés de Cybèle qui a dû t'accueillir en sautant de joie et en t'offrant ses plus belles fêtes.
Tu peux voir des coquelicots, ceux que tu appréciais tant je crois, n'importe où n'importe quand. […] Maintenant, tu profites de toute la liberté dont tu es restée privée. Tu peux reposer en paix. Ou bien courir partout à la fois dans cet univers qui nous est étranger et dont tu veux déjà tout connaître...

Faut-il que Dieu l'aima beaucoup pour avoir tant insisté à la faire venir en son Paradis. Michèle laissera un grand vide parmi nous. Les mots n’ont plus de sens maintenant pour décrire notre peine. Finalement, un seul mot suffira : AMOUR.

"La mort n'est rien,
Je suis seulement passée dans la pièce à côté.
Je suis moi, vous êtes-vous.
Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
Parlez de moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent,
Ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Riez, souriez,
Pensez à moi,
Que mon nom soit prononcé à la maison
Comme il l'a toujours été,
Sans emphase d'aucune sorte,
Sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
Simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin."

Nous conserverons de Mimi, un souvenir inoubliable;
son amitié était l'un des plus beaux cadeaux de la vie.
Elle restera gravée dans nos cœurs.

Michèle est partie compter les étoiles, comme disent les tahitiens, et elle reviendra lorsqu’elle les aura toutes comptées. Elle est un modèle de joie de vivre, la vraie avec ses joies et ses coups de gueule !

Lundi soir, le 16 janvier tout semble calé pour la cérémonie. Je me couche et machinalement je prends la tablette et je regarde mes mails, quelque peu délaissés ces derniers jours. Et je découvre celui-ci de mon ami Jean Jacques :

Raymond,

J'ai découvert dans un ouvrage de pensées indiennes (Amérique du Nord) un très beau texte, que Michèle aurait sans doute apprécié.
On peut imaginer que par les "forces de l'esprit" elle vous le transmet, à toi, à Rémi et à Maryline.
Nous pensons à vous tous les jours.
Nous serons auprès de vous, mardi à Montmerle.


Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez-moi partir
Car j'ai tellement de choses à faire et à voir !
Ne pleurez pas en pensant à moi !
Soyez reconnaissants pour les belles années
Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
Vous ne pouvez que deviner
Le bonheur que vous m'avez apporté !
Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré !
Maintenant, il est temps pour moi de voyager seule.
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous ne serons séparés que pour quelques temps !
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur !
Je ne suis pas loin et et la vie continue !
Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je sera là,
Et si vous écoutez votre coeur, vous sentirez clairement
La douceur de l'amour que j'apporterai !
Quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir,
Absent de mon corps, présent avec Dieu !
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer !
Je ne suis pas là, je ne dors pas !
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d'automne,
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l'étoile qui brille dans la nuit !
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas morte.


(Prière indienne Amérique du Nord)

C'est trop beau, c'est trop Michèle... aussitôt je réponds :"Peux tu le lire demain à l'église ? Je l'imprime et je te le passe demain"

A Montmerle le lendemain matin, Jean Jacques n'avait pas lu ma réponse mais est d'accord pour le lire après l'hommage à Michèle. Beaucoup d'émotion à la lecture de cette prière !

Beaucoup d'émotion en voyant tous ces amis, parents, d'autres perdus de vue mais qui sont là avec quelques cheveux gris en plus, mais aussi des inconnus pour moi, des anciens élèves de Michèle, des amis de blog que je découvre notamment Pastelle ...Tous ont bravé le climat sibérien de la journée pour rendre un dernier hommage à Michèle.

Climat sibérien le soir pour mettre en terre l'urne contenant les cendres de Michèle : des bourrasques d'un vent glacial nous conduisent à écourter ce moment de recueillement. Les pots de chrysanthèmes fanées de la Toussaint sont soudés à la pierre tombale. Impossible de les décoller. Le gel est si fort qu'ils casseraient. Et c'est un peu la désolation en cette triste fin d'après-midi du 17 janvier. Sur proposition des Pompes funèbres nous ne laissons qu'une demi-douzaine de bouquets de fleurs et nous rembarquons toutes les coupes et autres présentations pour les mettre à l'abri et les ramener dès qu'il fera meilleur. Cette inhumation des cendres de Michèle me laisse un goût amer : nous t'avons un peu trop vite abandonné ma chère Mimi, mais c'est promis je reviendrai te remettre des fleurs dès que la morsure du froid aura laissé place à un peu de douceur. Quatre jours plus tard, à la faveur d'un maigre rayon de soleil, j'ai pu enfin enlever ces pots de fleurs fanées, enlever toutes les fleurs gelées et remettre des fleurs conservées dans le garages mais qui commençaient à souffir. Elle seront à leur tour pétrifiées par le gel. Une dizaine de coupes et de fleurs et plantes en pots attendent des jours meilleurs dans le garage pour te rejoindre sur la tombe. 


 

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14 janvier 2017

Une dernière visite à Michèle

Merci à tous ceux qui ont déjà témoigné de leur sympathie à Michèle, que ce soit ici, sur Facebook, sur nos téléphones ou de vive voix.

Et voici son avis de décès qui parait dans la presse ce matin :

Belleville-sur-Saône

M. Raymond CHENAUD, son époux,
M. Rémi CHENAUD, son fils,
Mme Marilyn CHENAUD, sa belle-fille,
et son petit-fils Mathias,

ont la douleur et le chagrin de faire part du décès de

Madame Michèle Claude Jeannine CHENAUD née DESSARD

Chevalier des Palmes académiques

Survenu le 11 janvier 2017, à l'Hôpital d'Avignon à l'âge de 70 ans.

La cérémonie religieuse aura lieu le mardi 17 janvier à 10h en l'église de
Montmerle sur Saône, suivie de la crémation dans l'intimité familiale à 14h à Gleizé.

Un recueillement sera possible à la chambre funéraire des Pompes Funèbres
rue de la Poste à Belleville sur Saône à partir de samedi 14.


NB : l'accès est possible en dehors des heures d'ouverture de l'agence, merci de nous demander les codes des portes.

Quelques photos de Michèle glanées dans l'album familial en souvenir de bons moments passés ensemble : il n'y a aucun ordre . Elles sont là comme je les ai trouvées.

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12 janvier 2017

Michèle n'est plus

Je n'ai plus de mots pour vous le dire. Michèle nous a quitté hier après-midi vers 15 heures.

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C'est trop dur à écrire, mais depuis dimanche nous savions qu'elle était tombée dans un coma irréversible.... mais nous espérions que cette petite flamme qui subsistait en elle pourrait se réveiller et nous illuminer encore. Mais non ce n'était plus qu'un souffle entretenu par une machine. L'arrêt cardiaque a été trop long pour son cerveau qui a été détruit par manque d'oxygène.

Mardi l'équipe médicale me reçoit pour me dire qu'un électroencéphalogramme a été pratiqué dans la matinée et qu'ils attendent les résultats pour la fin de l'après-midi. A 18 heures ils me confirment la terrible nouvelle : son cerveau a cessé de fonctionner. La mort cérébrale est  intervenue dès dimanche matin et nous avions le choix entre entre débrancher cette machine et laisser "vivre" Michèle de manière purement végétative. Un faux choix car pour nous qui avons tant aimé Michèle pour son grand coeur, son caractère si volontaire et son esprit si vif.... comment Michèle pourrait continuer à vivre sans ce qui nous la faisait tant aimer. A de multiples reprises, au cours des trois derniers mois, elle a frôlé l'autre rive mais elle avait cette force incroyable de nous revenir presque comme s'il ne s'était rien passé.... mais à force de puiser dans ses réserves, à force à nous habituer à des miracles (Mme CHENAUD est une énigme, nous avait déclaré un médecin de la Croix Rousse) nous attendions tous encore un miracle. Mais cette fois, son capital "miracles" était épuisé et il nous fallait bien l'admettre.

Hier mercredi, Rémi me rejoint  à Avignon pour notre dernier rendez-vous avec l'équipe médicale à savoir celui de l'arrêt pur et simple de la machine. Nous n'avons pas voulu assister à ce moment terrible. Après avoir vu Michèle une dernière fois avec un semblant de vie, nous avons laissé les médecins faire leur terrible travail et nous sommes revenus 2 heures plus tard devant ce pauvre corps meurtri par tant d'épreuves, par tant de souffrances. Les trois derniers mois n'auront été qu'une longue succession de souffrances , de peines mais aussi de joies et d'espoirs !

Maintenant il nous reste à accompagner Michèle auprès de ses parents et grands parents dans le petit cimetière de Montceaux.

L'office religieux sera célébré en l'église de Montmerle sur Saône mardi 17 à 10 heures, suivi de la crémation à 14 heures à Gleizé. A 17heures les cendres de Michèle rejoindront la tombe familiale.

Raymond - 12 janvier 2017 à 3h30

Pour ceux qui veulent laisser un petit mot et qui n'ont pas l'habitude de le faire,  cliquez ci-dessous sur "commentaires" et vous pourrez le faire après avoir fait défiler tous les commentaires précédents. Il suffit de laisser taper votre message et votre adresse mail dans la case réservée à cet effet.

 

10 janvier 2017

Vers un autre rivage...

Un temps de vie


Un temps de la vie
Au chemin accidenté
Où chaque heure fuit
Cette triste réalité.

Soleil tristement noyé
Par trop de larmes
Que le temps a transportées
Vers un autre rivage

(Serge Deslongchamps)

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9 janvier 2017

Pour toi cette rose !

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Michèle pour toi cette rose, toi qui souffre tant en moment dans ce combat inégal d'où tu es sortie maintes fois vainqueur !

Le sort s'acharne avec une telle hargne cette fois-ci que nos larmes ne peuvent être contenues !

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9 janvier 2017

Quand l'histoire se répète dramatiquement....

Le ciel nous tombe une nouvelle fois sur la tête. Nouveau débranchement de tuyaux cette nuit vers 5 heures du matin. Michèle est victime d'un nouvel arrêt respiratoire suivi d'un arrêt cardiaque de 30 minutes. Pas de lit de réanimation disponible ni à Montélimar, ni à Lyon. Elle est dirigée vers le CH d'Avignon. Coma suivi d'un début de réveil très difficile avec des gestes désordonnés trahissant des douleurs neurologiques et certainement une atteinte du cerveau. Il a fallu procéder à une sédation et la rendormir pour la soulager.

Pronostic très pessimiste du médecin urgentiste rencontré à 13h30, et pas d'évolution de l'état de Mimi vers 18h30. Michèle nous a déjà réservé de belles surprises avec des pronostics similaires... mais la répétition et la durée de l'arrêt cardiaque m'inquiètent... même si nous voulons y croire !

Vu ce matin l'infirmière de service à Nyons cette nuit mais pas le médecin : ils ne comprennent pas ces débranchements des tuyaux. Ils ont des trachéotomisés depuis des années et n'ont jamais rencontré ces problèmes de débranchement... d'autant plus dramatiques pour Michèle qu'elle n'a aucune autonomie respiratoire. Y aurait-il un problème de pression de l'air envoyé par la machine qui provoquerait ces débranchement. La question du réglage des débits d'air semble très compliquée dans la mesure si on ne ventile pas assez, le taux de CO2 monte dans le sang et provoque l'arrêt respiratoire (ce qui est arrivé pour la St Sylvestre) et si on ventile plus on a ce risque de surpression, si sa respiration n'est pas en phase avec la machine semble-il, ou s'il y a une obstruction par des mucosités, autre hypothèse... Nous nous perdons en conjectures.

Raymond - 9 janvier 2017 à 0h25

7 janvier 2017

LES MANUSCRITS CONTINUENT....

Belle journée hier, l'air est froid, le soleil toujours aussi fainéant pour se lever en cette saison, mais il est bien là dans un ciel bleu pur et lumineux !

Très belle journée hier car j'ai retrouvé ma Michèle d'avant le funeste 3 octobre 2016 : reposée, belle, rayonnante comme un soleil de printemps !

Très très belle journée hier, Hélène la cadre de santé qui s'occupe de Michèle est scotchée par la "gniaque" de Michèle: elle n'en revenait pas quand je l'ai abordée vers 18h30 hier soir ! Elle a de qui tenir : son père était l'énergie même !

Voilà en ce beau jour froid et ensoleillé je vous livre les derniers manuscrits de Mimi !

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Promis, je reviens avec des photos de Mimi !

6 janvier 2017

Les manuscrits de la mère pas morte : nouvelle livraison

Là où la vie est bien compliquée :

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Et une précision concernant le bloque page : ce n'est pas le doigt de Mimi mais le mien et je ne peux que vous conseiller la lecture de cet essai dont un des chapitres est intitulé "Google m'a tué !" apparaît sur la photo publiée hier !

Afficher l'image d'origine

Vous comprendrez pourquoi je suis de plus en plus réfractaire à ces nouvelles technologies que je continue à utiliser. Pourquoi ? Passons en revue rapidement les principales conséquences de la mise en coupe réglée du monde par les GAFA auxquels je rajoute un U et un M :

G comme Google : ou l'art de devenir incontournable et de marchandiser tout : y compris la santé, la vie, la mort !

A comme Apple ou l'exploitation de l'homme par l'homme portée au plus au niveau !

F comme Facebook : plus intrusif que Facebook tu meurres ! Hitler et Staline en avait rêvé, Zuckergerg l'a fait !

A comme Amazone : Cette enseigne détruira plus de petits commerce que les grandes surfaces et ce n'est pas peu dire tout en exploitant au plus haut niveau ses salariés, en ne payant pas ou peu d'impôts et raflant toutes les subventions possibles pour s'installer dans des zones "désertées" par l'emploi. Merci M. Montebourg pour l'installation d'Amazon dans son fief !

U comme UBER : champion toute catégorie de la disruption où l'art de foutre en l'air des organisations sociales, d'exploiter au maximum les gens qui travaillent pour des clopinettes après les avoir bien ficelés : dans la même catégories vous pouvez mettre TripAdvisor, Booking.com et autres suceurs de sang qui ont su se rendre incontournables !

M comme Microsoft : comme premier fournisseur de renseignements sur la population mondiale au monde du renseignement américain (avec ses copains Google et Facebook bien sûr)

Bien sûr chacune de ces sociétés a inventé des trucs géniaux mais elles ont acquis une telle position dominante qu'il faudrait à nouveau une loi anti-trust au niveau mondial pour introduire plus de conccurrence, plus de contrôle démocratique et plus de déontologie. Mais ce sont les bras armés de la puissance américaine et là on n'y touchera pas. Je vois l'avenir bien sombre à l'opposé des béats naïfs que sont nos gouvernants qui ne jurent que par le numérique. Alors qu'ils ne sont plus que des faire valoir sans le réel pouvoir de ces GAFAUM dont la puissance financière est bien supérieure à 70 % des pays du monde. Leur pouvoir réside dans la masse incroyable d' informations qu'ils détiennent. Savoir c'est le pouvoir et cela ne date pas d'aujourd'hui mais la technologie a démultiplié à l'infini la puissance des outils du savoir !

Voilà pourquoi il faut lire très rapidement et vous regarder d'un autre oeil vos chers joujous numériques que j'utilise aussi (comme quoi il est difficile voire impossible de les contourner).

Bonne journée à tous

Raymond - 6 janvier 2017 à 9h45

 

5 janvier 2017

L'écureuil, le quad et moi !

L'écureuil, le quad et moi !

 

Par un bel après-midi d'hiver

Alors que je regagnais la Drugère

Sous un beau soleil généreux

Qui réchauffait mon coeur soucieux

J'aperçois derrière un tronc un écureuil

Qui pointe son joli minois et d'un oeil

Il dévisage ce promeneur solitaire

Scrute, repart, disparaît et revient à terre.

Nous nous regardons intrigués.

Nous nous dévisageons étonnés.

Ni l'un ni l'autre avions envie de fuir

Retardant le moment de repartir

Instant magique, moment de bonheur

Que vient troubler un lointain bruit de moteur

Il se rapproche à vive allure

Délivrant moult décibels de torture

Juché sur cette pétaradante monture

Un gnome certainement immature

Tout de casque, bottes et cuirs harnaché

Me frôle à grande vitesse accroché

A sa terrible monture tel un Hermès pressé

Ignorant tout sur son passage

Voyant en la lenteur un mauvais présage

Disparaît dans le sous-bois voisin !

Je cherche des yeux mon nouveau copain,

Effrayé par tant de fureur inutile

Il s'enfuit par petits bonds sous les sapins !

Je repars seul pestant contre cet imbécile  !

 

Voilà en quelques vers improbables mon instant de poésie suite à cette double rencontre hier en début d'après-midi. Hier soir rentrant de la clinique où Mimi trouve le temps bien long, je décidai de ne pas regarder la TV et je pris une feuille de papier et un crayon pour tracer ces quelques lignes en écoutant Radio Suisse Classique( * )sur internet (absolument aucune pub, aucun commentaire, aucune parole inutile à part annoncer les morceaux, c'est bien fait et ... c'est fait ...à la suisse !) bien au chaud dans ma roulotte ! Pour avoir une version illustrée de de poème (Je n'arrive pas à l'inclure dans cette page autrement qu'en pièce jointe) ... bref pas grave du tout :  cliquez ici : Ecureuil

(*) Pour écouter cette radio : cliquez ci-dessous

Radio Swiss Classic - Home

Klassik rund um die Uhr. Dezent moderiert. Ohne Werbung. Das Online Radio mit den besten Werken der Klassik aus den verschiedensten Epochen und Stilrichtungen.

http://www.radioswissclassic.ch

Mais vous l'avez aussi en français en recopiant ce lien dans votre navigateur si vous êtes allergique à la langue de Goethe : http://www.radioswissclassic.ch/fr

Des nouvelles de mon portable : oui j'ai pu mettre la petite carte fournie par l'Agrume (comme dirait CriCri) dans la petite fente ! Et miracle de la technologie, la bête n'est pas sotte car aussitôt elle me prend en mains et m'apprends à m'en servir ! C'est-y pas beau comme on dit à Lyon ?

Vous voulez en savoir plus regardez cette petite video :

ou celle là :

Bon, vous me direz que je fais de la pub de mon plein gré, mais quand on  trouve quelque chose fait intelligemment faut pas se priver de le dire !

Autre chose : l'énigme du machin en bois ... à quoi ça peut bien servir ? vous avez trouvé ? Non et bien voici la réponse. D'accord les fans de Facebook ont la réponse depuis 2 jours car Mimi a vendu la mèche... pour les autres, ça sert à ça !

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Pratique non surtout quand on lit au lit !

Merci pour vos messages et à bientôt

Raymond le 5 janvier à 11h20

 

4 janvier 2017

Quand on est débordé par des petits riens de la vie quotidienne !

J'étais en train de rédiger le post ci-dessous lorsque je reçois des sms de Mimi qui me fait part de ses ennuis du matin : pas d'eau chaude pour la toilette, petit déjeuner au lit parce que la lever d'abord et lui apporter son déjeuner ensuite c'est trop compliqué et ça perturbe le service ! Dès que j'ai terminé ce post je descends à la clinique.

 Mais auparavant petite précision technique : Michèle a accès par moment à internet soit avec son téléphone soit avec la tablette mais la liaison wifi n'est pas top, la réception téléphonique non plus, alors elle ne peut pas faire ce qu'elle faisait à la maison.
En ce qui me concerne, j'ai bien la wifi et un ordinateur avec un vrai clavier, une vraie souris mais le temps me manque pour être aussi présent que Michèle pouvait l'être et répondre à tous à la vitesse de l'éclair, le temps me manque pour mettre de nouveaux billets ! Bref qui a dit que j'allais m'emm...der dans ma cabane nyonsaise ?


Déjà que je perds des papiers.... croyant avoir mis tout le courrier de la semaine dernière dans le container à recycler avec des journaux, je suis allé lundi fouiller comme j'ai pu dans le container.... mais nada, rien ! Ce que j'ai pu rattraper par les petites fentes du container :  des dizaines de pub adressées à une certaine Madame Raymond (je n'invente rien !) .... retour à la clinique énervé comme une puce qui aurait perdu son chien, je commence à gamberger et me dire qu'il y avait au moins 2 factures à régler et que je vais appeler le syndic de copro à Gréoux et ma chère Engie pour ma facture de gaz. Mardi matin je commence les démarches et pour cela j'ai besoin d'autres papiers et j'ouvre un carton où je les range.... miracle je retrouve tout mon courrier bien rangé à sa place.... un peu dérangé le mec ! non ?


Beaucoup d'énervement malgré une excellente bonne nouvelle lundi matin : un commercial d'Orange m'appelle pour me dire qu'il comprend bien ma situation et qu'il me ristourne 350 euros de dépassement de forfait en octobre et novembre en raison de la situation un peu compliquée vécue durant cette fin d'année et franchement je n'avais pas la tête à surveiller ma consommation de téléphone !


Aussitôt je décide de retourner à l'agence Orange de Nyons où j'avais déposé ma réclamation pour procéder au changement de téléphone et passer résolument dans la modernité avec un écran tactile (si ! si !) et j'opte pour un modèle spécial "vieux" (ah non on dit "sénior", monsieur !) mais comme vous l'achetez sans vous abonner, on ne se charge pas de la mise en service ! (bravo le service client d'orange qui sait bien souffler le froid et le chaud) ok mettre la carte SIM charger la batterie ça ne devrait pas être trop compliqué ! Que nenni ! Hier soir je déballe l'engin tout beau tout luisant, les consignes en français en 8 photos commentées sont simples et compréhensibles pour un "seigneur" comme moi ! Mais en voulant mettre ma carte SIM, surprise de taille : la mienne est trop grosse (prétentieux diront certains) pour rentrer dans la petite fente de ma nouvelle ....machine (bien mignonne !)


Donc ce matin après avoir, déjeuné, rédigé ce billet, faire ma toilette, donner à manger à Che Guevara et Fidel Castro, descendre mon sac poubelle au premier bac de collecte des ordures à 1 km, aller voir Mimi et l'aider à recharger son portable et son moral, il ne me restera plus qu'à aller voir ma chère Orange !

Bon revenons maintenant aux manuscrits de Mimi, vu que j'ai pris du retard, voici donc ceux du 2 janvier :

P1080495

P1080496

Bien sûr après le 2 janvier il y a le 3 et là journée chargée pour Mimi : kiné + coiffeuse + une montagne de cartes de voeux à faire.... bref à la fin de la journée, ça donne ça !

IMG_0797[1]

Elle est'y pas belle notre Mimi ?  Elle aurait préféré les cheveux plus courts alors que tous lui ont dit que ça allait très bien ! Ah ! Au fait la qualité de l'image n'est pas terrible car en raison d'une panne du volet roulant, Mimi a eu droit à une semi-obscurité  et à plusieurs passsages de techniciens qui n'ont pas réussi à faire remonter ce foutu volet !

Raymond - 4 janvier 2017 à 9h15

NB1 : Dès que je peux je vous ferai un album photos des visites de la semaine dernière !

NB2 : Bon je reconnais ne pas avoir été très clair avec mon explication de baignoire qui se vide et qui se remplit aussi je me permets de reprendre le commenataire du CrciCri d'Amour Marseillais qui a une explication beaucoup plus rationnelle et claire que la mienne ! (Ah sans toi CriCri, je serais foutu !)

Attention le débit de l'air doit être bien réglé,
la formule est la suivante : q = v x s
(q= débit air; v= vitesse de l'air; s= section de passage)
oui c'est ça, c'est comme dans les manches à air ou les sondes Pitot sur les avions.

ça c'est beau comme une équation du 1er degré ! Merci CriCri ! Au fait c'est grâce à une sonde Pitot défaillante qu'un Airbus d'Air France a plongé dans l' Atlantique au large du Brésil il y a quelques années ... je comprends mieux maintenant, pourquoi il est absolument vital de bien savoir résoudre une équation du 1er degré : la survie de l'espèce en dépend ! HA HA HA comme dirait Mamy Kéké !

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